Séminaire mensuel pour le débat brésilianiste coordonné par Amanda Dias, Camila Georgetti et Mônica Raisa Schpun.
La présence des Forces armées, responsables de la sécurité publique de l’État de Rio de Janeiro depuis février 2018 a rendu les confrontations armées qui faisaient déjà partie du quotidien de la ville plus intenses et plus visibles. La nouvelle situation institutionnelle d’intervention de l’Armée a légitimé la « guerre » comme forme de combattre la « violence » dans les périphéries. Cela a aussi causé la suspension de la juridiction civile sur les crimes commis par des militaires dans l’exercice de leurs fonctions. En conséquence, on observe déjà une augmentation du nombre d’homicides et la multiplication des conflits nourris au quotidien par de pratiques illégales et criminelles. Dans ce processus, les aspects les plus ordinaires de la gestion de la vie privée et professionnelle sont atteints et reconfigurés. Les effets de cette « guerre » présentent néanmoins une différence importante selon le genre. J’analyserai ainsi certaines formes spécifiques de précarisation de la vie principalement à travers leur incidence sur le quotidien des femmes. Cela afin de décrire les implications subjectives de ces formes de précarisation qui atteignent par le biais de micropolitiques insidieuses des réseaux de relation féminins, et modifient les formes d’action et de résistance des femmes.
Entrée libre
Lundi 25 juin 2018, de 12h à 14h, salle B 204, EHESS, 54, bd Raspail, Paris 6e
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