En France et au Brésil les afro-descendantes prennent la parole.
Rencontre avec les auteures Conceição Evaristo et Paula Anacaona sur les questions de race, de sexe et de classe dans les sociétés française et brésilienne actuelles.
Deux auteures de la diaspora africaine. Deux générations différentes. Un seul désir : voir fleurir dans la littérature une diversité de voix !
Rencontre autour de la présence des femmes noires dans la littérature en France et au Brésil et des nouveaux romans :
- Insoumises de Conceição Evaristo, un portrait de treize femmes anonymes qui ont subi des violences mais qui, malgré tout, ont résisté
- Tatou, de Paula Anacaona, l’histoire d’une femme métisse-noire à la recherche de son identité et aux prises avec une société brésilienne matérialiste et obsédée par l’enrichissement. (Editions Anacaona)
A propos des auteures :
Conceição Evaristo est aujourd’hui la plus importante voix de la littérature afro-brésilienne, et plus particulièrement féminine. Elle est considérée comme la Toni Morrison brésilienne.
Née en 1946, deuxième enfant d’une famille de neuf, elle passe les premières années de sa vie dans une favela de Belo Horizonte, Minas Gerais.
Malgré les difficultés rencontrées dans un environnement pauvre, elle termine sa scolarité et passe le concours d’institutrice en 1971. Elle déménage quelques années plus tard à Rio de Janeiro, où elle fera toute sa carrière dans les écoles élémentaires publiques. Elle reprend ses études à 50 ans passés, et obtient un Doctorat en littérature comparée en 2011.
Elle commence à publier ses nouvelles et poèmes dans les années 1990, dans les Cadernos Negros, qui rassemblent des textes d’écrivains afro-brésiliens.
Reconnus pour leur valeur éducative dans le cadre des politiques de promotion de l’égalité raciale, ses deux romans L’histoire de Poncia et Banzo, mémoires de la favela, sont au programme de l’équivalent du baccalauréat et se sont vendus à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires.
Ses romans sont traduits en anglais (Etats-Unis) et espagnol (Mexique), et ses nouvelles font partie d’anthologies publiées dans le monde entier (Allemagne, Etats-Unis, Afrique du Sud, Angola, etc.).
Paula Anacaona a fondé les éditions Anacaona fin 2009, par passion pour la littérature brésilienne, trop méconnue, trop peu publiée en France. Elle porte la double casquette d’éditrice et de traductrice – ayant traduit à ce jour, pour les éditions Anacaona et d’autres maisons, plus de quarante livres.
Elle passe de l’autre côté en 2016 et se lance dans l’écriture : d’abord deux romans jeunesse, puis écrit une nouvelle, « Super-Carioca », publiée dans « Je suis Rio ».
Elle publie son premier roman en 2018, « Tatou ». À l’image des éditions Anacaona, il se passe entre ses deux pays de cœur, la France et le Brésil, et reprend les thèmes qui sont chers à l’auteure notamment les problématiques de race, de sexe et de classe.
Site de l’éditeur : https://www.anacaona.fr
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